Noyer
Le noyer, au départ originaire des Balkans, est très répandu dans les régions tempérées d'Europe. Il aurait été introduit de Perse en Grèce, dès l'Antiquité, puis en Italie par les Romains. On a néanmoins retrouvé des pollens fossilisés, plus anciens (paléolithique), qui laissent supposer que le noyer existait en France avant de tomber dans l'oubli.
Pour notre expérimentation, nous avons fait macérer le brou broyé en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre ou alcalin pendant trois jours. Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.
Le brou de noix permet d'obtenir des bruns.
Plus le bain est acide, plus les couleurs sont soutenues.
Le sulfate de fer fonce mais très légèrement.
Les meilleurs résultats sont à l'alun.
Garance et henné sur pied de brou de noix (n°382)
Nous avons d'abord fait macéré du brou de noix, haché en petits morceaux
(même poids que la fibre à teindre) dans un bain acide pendant sept
jours. Le bain a ensuite été porté et maintenu à ébullition pendant deux
heures et demie avant d'être filtré. Lors de la teinture elle-même le
bain a été maintenu une heure à 90°C.
Ensuite, l'échantillon a été plongé pendant une heure dans un bain de garance acide à 90°C, et enfin également pendant une heure dans un bain de henné neutre à 90°C.
On obtient un marron sombre, légèrement violacé sur l'écheveau, mais plutôt raté sur lin et soie. La garance apporte des tons bordeaux alors que le henné seul est plutôt dans les fauves. La couleur sur l'écheveau est intéressante car on ne l'obtient pas avec la garance seule.