Chêne

Localisation géographique

Le chêne est un arbre commun dans les bois frais et humides de l'Europe. Il est aussi présent dans les haies. On le retrouve également en Asie.

Utilisation historique

Nous avons très peu de traces historiques de son utilisation en teinture. C'était néanmoins un arbre courant à l'époque et dans les régions étudiées, il est donc plus que vraisemblable qu'il ait été utilisé, surtout que sa richesse en tanins était connue et déjà très exploitée pour le tannage. Traditionnellement d'ailleurs, le tannage du cuir en Angleterre se fait à l'écorce de chêne. On sait toutefois que la plupart des recettes médiévales de teinture de la soie et du lin en noir sont à base de noix de galles ou d'autres tanins du chêne, avec un mordant de fer.

Parties de la plante utilisées

On utilise l'écorce, que l'on ramasse au moment de l'éclosion des bourgeons, car c'est la période où l'écorce est le plus riche en tanins.

Procédé(s) de teinture

Pour notre expérimentation, nous avons utilisé de l'extrait de chêne dosé à 6% du poids de la fibre à teindre, simplement dilué dans de l'eau tiède.

Le chêne acidifie le bain (notre bain neutre avait un ph de 6,6).

Les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.

Résultats obtenus

Les meilleurs résultats sont en bain neutre. On obtient des beiges/bruns. Les bains acides ne changent pas grand chose. Le mordançage au cuivre fonce les couleurs de manière intéressante (sauf en alcalin).

Le bain alcalin n'offre aucun intérêt. Seule la soie prend quelques couleurs très pâles. Le mordançage au sulfate de fer fonce effectivement les couleurs mais dans des teintes grises pas franchement belles. Il semble donc difficile d'obtenir un beau noir solide avec le chêne uniquement.

Palette obtenue avec le chêne

Mélanges effectués

 Bouleau (écorce) sur pied de chêne

Nous avons d'abord fait un bain d'écorce de chêne, avec de l'écorce qui avait macéré dans un bain neutre pendant plusieurs mois. Ensuite nous avons plongé nos échantillons dans un bain neutre d'écorce de bouleau (même poids que celui de la fibre à teindre) pendant une heure à 90°C.

On obtient des vrais marrons alors que sans bouleau on avait plutôt des beiges. Le résultat est très lumineux à l'alun seul. En revanche, on perd complètement le côté rosé donné par l'écorce du bouleau seule.