Camomille

Localisation géographique

Cette variété de camomille, Anthemis tinctoria, est plus connue sous le nom d'Anthémis des teinturiers. Elle fleurit en été à basse altitude dans la plupart des pays d'Europe occidentale. Cette plante est originaire des régions méditerranéennes.

Utilisation historique

Le fait que cette plante soit appelée camomille des teinturiers, ou anthémis des teinturiers, suggère une utilisation tinctoriale assez ancienne. Nous n'avons cependant pas de  traces historiques de son utilisation pour nos périodes, même si cela semble vraisemblable.
Dans son Histoire naturelle, au livre XXII, Pline cite les fleurs de la famille des anthémis. Nous ne savons pas de laquelle il est question : par rapport à la couleur, il est possible que ce soit l'anthémis chia, l'anthémis roséa ou l'anthémis tinctoria.

Parties de la plante utilisées

On utilise les fleurs séchées.

Procédé(s) de teinture

Pour notre expérimentation, nous avons fait macérer les fleurs (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre ou alcalin pendant une heure. Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant quarante-cinq minutes avant d'être filtrés. Il faut filtrer très soigneusement, car s'il reste des morceaux de pétale, ils se colleront sur les fibres à teindre, et seront très difficiles à enlever.

Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une demi-heure à 90°C.

La camomille acidifie le bain (notre bain neutre avait un ph de 6,2).

Résultats obtenus

La camomille teint en un jaune solide. La couleur a très bien pris sur tous les tissus (un peu moins sur le lin).

La couleur la plus soutenue est en bain neutre.
Le mordançage au fer verdit les couleurs et les ternit, mais cela reste intéressant.
Le mordançage au cuivre pâlit et ternit les couleurs. Il enlève le côté doré que l'on a avec l'alun seul.

Palette obtenue avec la camomille