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Garance

Rubia tinctorum

Localisation géographique

La garance est originaire de l'est du bassin méditerranéen et du Moyen Orient, mais elle a très rapidement été cultivée dans toute l'Europe.

Utilisation historique

"La toute première recette connue de teinture de la laine en rouge à la garance après mordançage à l'alun (...) se trouve sur une tablette en babylonien du VIIè siècle avant JC." (Dominique Cardon, le monde des teintures naturelles, Belin, p. 105).

Elle est largement connue est utilisée dans les mondes antiques grecs, hellénistiques et romains, tant comme colorant textile que comme peinture.

On sait que sous le règne de Dagobert (629-638) les marchands anglais venaient s'en procurer aux foires du Lendit à Saint-Denis.
Puis elle est mentionnée parmi les plantes tinctoriales dont il faut augmenter la production dans le capitulaire De Villis sous Charlemagne.

Tout au long de l'histoire, la garance a été la principale source de rouge. Pendant l'Antiquité, comme pendant la période médiévale, la garance est la plante tinctoriale la plus identifiée sur les textiles retrouvés.
Par la grande variété de teintes qu'on peut en obtenir, seule ou couplée à d'autres plantes, elle est un ingrédient dans douze des dix-neuf couleurs standard proposées par un traité florentin du XVè siècle. Sur fond de pastel très foncé, le garançage permettait d'obtenir le meilleur noir grand teint du Moyen Age.

Parties de la plante utilisées

On utilise les racines d'au moins trois ans (voire sept dans certains pays), récoltées à l'automne. Les racines trop jeunes vont produire des orangés plus que des écarlates. De la même façon, une garance poussant sur des terrains argileux donnera une couleur moins rouge qu'une garance poussant sur d'anciens terrains marécageux.

Procédé(s) de teinture

Pour notre expérimentation, nous avons mis en place différents procédés de teinture pour étudier les variations de teintes : un bain moins chaud et plus alcalin étant censé donner des teintes plus rouges. Nous avons également répété nos procédés avec de l'extrait pour vérifier nos résultats, au cas où nos racines soient venues d'un sol argileux, ou qu'elles soient trop jeunes.

Note : la garance acidifie le bain, nos neutres oscillaient entre un pH de 5,6 et de 6,3.

Procédé 1 : macération des racines et bains à 90°C (échantillons 92 à 100)

Nous avons fait macérer les racines broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre ou alcalin pendant quatre jours.
Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.

Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.

Procédé 2 : macération des racines et bains à 60°C (échantillons 101 à 117)

Nous avons fait macérer les racines broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre ou alcalin pendant quatre jours.
Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.

Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 60°C.

Certains échantillons ont ensuite reçu un post-bain alcalin : les n° 107 (mordançage alun), 108 (mordançage alun + fer) et 114 (pas de mordançage), 116 (mordançage fer uniquement).

Procédé 3 : pas de macération et bains à 60°C ou à 30°C (échantillons 118 à 120 et 545 à 547)

Nous avons simplement versé de l'eau bouillante sur les racines, attendu deux minutes, puis filtré. Nous avons utilisé ce premier jus comme bain de teinture en l'alcalinisant pour l'échantillon 118, et en l'acidifiant pour l'échantillon 545. Ces échantillons y sont restés pendant une heure à 60°C.

Nous avons ensuite répété cette opération pour les échantillons 119 et 546.

Enfin, pour les échantillons 120 et 547, nous avons laissé les racines dans le bain (dans un sac de mousseline) en faisant chauffer à 40°C maximum pendant trente minutes. Puis nous avons mis nos échantillons qui ont été maintenus à 30°C pendant une heure.

Le but de l'opération était de se débarrasser avec les premiers jus (118 et 119, 545 et 546) des colorants bruns des racines qui partent à plus haute température, pour ne conserver pour les échantillons 120 et 547 que les colorants rouges.

Procédé 4 : garance en extrait et bains à 60°C (échantillons 392 à 400)

Pour notre expérimentation, nous avons utilisé de l'extrait de garance dosé à 6% du poids de la fibre à teindre, simplement dilué dans de l'eau tiède.

Les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.

Résultats obtenus

Nous attendions donc des teintes plus rouges avec les bains moins chauds, ce qui s'est avéré exact ; et les pH les plus alcalins, ce qui ne s'est pas vérifié, sauf en post-bain.

Au final, avec les bains à 90°C : on obtient au contraire du rouge avec les bains acides, du orange foncé en neutre et du orange clair en alcalin.
Le sulfate de cuivre ne change pas grand-chose. Le sulfate de fer ne fonce pas vraiment mais ternit les couleurs et les rend plus "rouille".
Le lin ne prend bien qu'en bain acide, mais les couleurs sont atténuées (rose au lieu de rouge).
Les couleurs obtenues en deuxième bain sont assez laides, dans les tons beiges marronnasses sauf en bain acide à l'alun où l'on obtient le rose saumon classique des deuxièmes bains garance.

A 60°C, c'est le même constat, plus on va vers le basique, moins c'est rouge et plus c'est orange, voire jaune. Mais c'est vrai que les couleurs sont plus vives et plus rouges qu'à 90°C (vrai rouge en acide à l'alun).
Le lin est toujours plus clair (dans les roses ou jaunes) : il faudrait sans doute augmenter les concentrations.
Le sulfate de cuivre modifie la couleur en l'éclaircissant : les couleurs sont moins vives mais restent lumineuses.
Les échantillons qui ont reçu un post-bain alcalin tirent cependant effectivement plus vers le rouge. On passe du orange au rosé et cela permet au lin de se colorer davantage.
En deuxième bain acide, on obtient du saumon, beaucoup plus clair que le rouge du premier bain, mais moins intéressant que le saumon obtenu sans macération (procédé 3, échantillons 118-120 ou 545-547)

Nous nous sommes demandés si le fait que nous ayons des tonalités plus rouges en bain acide, et beaucoup de tons orangés pour les autres bains venait de la qualité de notre garance et si les résultats seraient très différents en utilisant de l'extrait (procédé 4). Au final, ce n'était pas une bonne idée,  les couleurs sont plus fades, plus claires, et il semble impossible d'avoir du vrai rouge. Le seul point positif en faveur de l'extrait, c'est qu'avec les racines, en bain alcalin, on a un vrai orange pas du tout rouge, alors qu'avec l'extrait, la couleur conserve un côté saumon/rose. Mais le résultat n'est pas du tout à la hauteur de celui des racines !

Garance comp
Comparaison des teintes obtenue avec la garance en racines et la garance en extrait

Sans alun, le bain acide est toujours le plus vif mais n'est pas un vrai rouge, c'est un orangé, comme ceux que l'on obtient en mordançant à l'alun avec un bain neutre. Le lin est toujours plus rosé que les autres fibres. En bain neutre, on obtient un orangé (plus clair qu'avec l'alun) qui tire vers le rose avec un post-bain alcalin. Quand on mordance au fer uniquement on a plutôt un jaune foncé, mais avec le post-bain alcalin, cela tire vers la châtaigne rosée pour la laine, et vers le rose pour le lin et la soie. Le bain alcalin donne un crème (rosé pour la soie) très tendre.

Sans macération, avec le procédé d'extraction de l'eau bouillante sur les racines, les couleurs sont moins vives, ce qui est sans surprise. Nous n'avons pas obtenu le rouge attendu avec le troisième échantillon. En bain alcalin, on obtient des saumons assez pâle. En bain acide, on obtient des orangés saumon et pas du tout des rouges comme avec une macération (101-103). En acide, comme en alcalin, les deux premiers bains sont comparables, le troisième est plus clair.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Pas de mordançage Mordançage à l'alun              
Mordançage sulfate de fer Mordançage alun et sulfate de fer    
Mordançage alun et sulfate de cuivre
Teinture en bain acide à 90°C

92
524 (2è bain)

93
525 (2è bain)
94
526 (2è bain)
Teinture en bain acide à 60°C
112 101
512 (2è bain)
545(procédé3)
546(procédé3)
547(procédé3)
392 (extrait)


102
513 (2è bain)
393 (extrait)

103
514 (2è bain)
394(extrait)

Teinture en bain neutre à 90°C

95
527 (2è bain)

96
528 (2è bain)
97
529 (2è bain)
Teinture en bain neutre à 60°C
113
114(+postbain alcalin)
104,
107(+postbain alcalin)
395 (extrait)
115
116(+postbain alcalin)
105

108(+postbain alcalin)
396 (extrait)

106
397(extrait)
Teinture en bain alcalin à 90°C

98
530 (2è bain)

99
531 (2è bain)
100
532 (2è bain)
Teinture en bain alcalin à 60°C
117 109
118(procédé3)
119(procédé3)
120(procédé3)
398 (extrait)

110
399 (extrait)
111
400(extrait)

 

Garance 90
Palette obtenue avec la garance à 90°C

 

Garance 60
Palette obtenue avec la garance à 60°C (ou moins)

Mélanges effectués

 

Mélange garance pastel
Palette obtenue avec des mélanges de garance et de pastel

 

Garance mélangée
Palette obtenue avec les mélanges pour rougir la garance (+cochenille, brou de noix, curcuma)

 

Garance mélanges comp
Comparaison des palettes obtenues avec les mélanges de garance avec le nerprun (157-165) et avec la gaude (166-174)

 

Curcuma sur pied de garance (n°424)

Pour notre expérimentation, nous avons utilisé de l'extrait de garance (dosé à 6% du poids de la fibre à teindre). Nous avons fait un bain acide, maintenu une heure à 60°C. Ensuite, après avoir fait macéré des racines de curcuma (même poids que celui de la fibre à teindre) dans un bain neutre pendant neuf jours, et après avoir fait bouillir ce bain pendant deux heures et demie avant de le filtrer, nous y avons plongé l'échantillon une heure à 90°C.

Le résultat est très intéressant car il n'est pas orange comme on pourrait s'y attendre, mais rouge vif (ce qui était attendu au vu de nos lectures). Le lin et la soie ont moins bien pris. La couleur est plus rouge qu'avec la garance seule, c'est donc un mélange qui vaut la peine.

Garance sur pied de brou de noix (n°381)

Nous avons d'abord fait macéré du brou de noix, haché en petits morceaux (même poids que la fibre à teindre) dans un bain acide pendant sept jours. Le bain a ensuite été porté et maintenu à ébullition pendant deux heures et demie avant d'être filtré. Lors de la teinture elle-même le bain a été maintenu une heure à 90°C.
Ensuite, l'échantillon a été plongé pendant une heure dans un bain de garance acide à 90°C.

Très logiquement l'échantillon prend des tons rouges avec la garance. Par rapport aux autres échantillons de garance seule, on a un rouge beaucoup plus brique. C'est une nuance intéressante.

Garance et henné sur pied de brou de noix (n°382)

Nous avons d'abord fait macéré du brou de noix, haché en petits morceaux (même poids que la fibre à teindre) dans un bain acide pendant sept jours. Le bain a ensuite été porté et maintenu à ébullition pendant deux heures et demie avant d'être filtré. Lors de la teinture elle-même le bain a été maintenu une heure à 90°C.
Ensuite, l'échantillon a été plongé pendant une heure dans un bain de garance acide à 90°C, et enfin également pendant une heure dans un bain de henné neutre à 90°C.

On obtient un marron sombre, légèrement violacé sur l'écheveau, mais plutôt raté sur lin et soie. La garance apporte des tons bordeaux alors que le henné seul est plutôt dans les fauves. La couleur sur l'écheveau est intéressante car on ne l'obtient pas avec la garance seule.

Garance sur  pied de cochenille

Pour notre expérimentation, nous avons d'abord fait des bains avec de la cochenille en extrait, dosé à 4,5% du poids de la fibre à teindre.  Les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.
Nous avons ensuite plongé les échantillons dans un bain de garance acide, maintenu une heure à 60°C.

Le résultat est très beau, nettement plus vif et plus proche du rouge que la garance seule. La couleur la plus rouge est obtenue en bain alcalin, et plus le bain est acide plus c'est un rouge qui tend vers le rose. Le lin est plus rose que les autres fibres et ne prend vraiment bien la couleur qu'en bain acide.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Mordançage à l'alun              
Teinture en bain acide
411
Teinture en bain neutre
412
Teinture en bain alcalin
413

Garance sur pied de genêt

Nous avons utilisé de l'extrait de genêt dosé à 6% du poids de la fibre à teindre, simplement dilué dans de l'eau tiède. Les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.
Ensuite, pour le bain de garance, nous avons fait macérer les racines de garance broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans un bain alcalin pendant trois jours. Le bain a ensuite été porté et maintenu à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtré.
Puis lors de la teinture elle-même, il a été maintenu une heure à 60°C.

Les couleurs sont toutes plus vives et lumineuses que celles des mélanges avec un pied de garance puis un bain de jaune (gaude ou  nerprun). Il semble donc préférable de procéder dans ce sens.
Les bains acides et basiques donnent des échantillons plus colorés que le bain neutre. Le sulfate de fer verdit les couleurs alors que le cuivre les éclaircit.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Mordançage à l'alun              
Mordançage alun et sulfate de fer    
Mordançage alun et sulfate de cuivre
Teinture en bain acide
193
194
195
Teinture en bain neutre
196
197
198
Teinture en bain alcalin
199
200
201
 
Genêt + garance
Garance sur pied de genêt

Garance sur pied de pastel

Nous avons d'abord teint les échantillons dans une cuve de pastel (à l'hydrosulfite). Le pastel a été dosé à 5% du poids de la fibre à teindre pour l'échantillon 311, et à 1% pour le 316.
Ensuite, les échantillons ont été plongés dans un bain de garance acide (garance en extrait dosée à 5% du poids de la fibre à teindre) additionné d'alun.

Le mélange garance sur pied de pastel fonctionne mieux que celui pastel sur pied de garance. Mais c'est quand même très difficile d'obtenir ce que l'on veut, à savoir des violets. Avec ce mélange très dosé on a presque du noir ce qui est conforme à ce qui se faisait à l'époque, mais pas vraiment les tonalités violettes que nous recherchions. On reste dans les bruns rouges plus ou moins foncés. Avec le pastel moins dosé, c'est le même constat, on a pas du violet, mais du rouille, le rouge/orange garance est prévalent et le bleu le fonce et le ternit mais sans donner de nuances violettes.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Pastel fortement dosé (5%)            
Pastel peu dosé (1%)  

311
316

Gaude sur pied de garance

Nous avons fait macérer les racines de garance broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans un bain alcalin pendant trois jours.
Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.
Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 60°C.
Nous avons ensuite plongé les échantillons dans des bains acide, neutre ou alcalin de gaude en extrait (6% du poids de la fibre à teindre). Les bains ont été maintenus une heure à 90°C.

Le résultat est orangé mais moins vif que le mélange avec le nerprun. Le lin n'a pas bien pris les couleurs (un peu plus en bain neutre). Le sulfate de fer rend les couleurs verdâtres et le sulfate de cuivre les éclaircit vers des beiges acceptables. Il n'y a pas de réelle différence entre les PH, les tons en bain alcalin sont un peu plus tendres.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Mordançage à l'alun              
Mordançage alun et sulfate de fer    
Mordançage alun et sulfate de cuivre
Teinture en bain acide
166
167
168
Teinture en bain neutre
169
170
171
Teinture en bain alcalin
172
173
174
 

Nerprun sur pied de garance

Nous avons fait macérer les racines de garance broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans un bain alcalin pendant trois jours.
Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.
Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 60°C.
Nous avons ensuite plongé les échantillons dans des bains acide, neutre ou alcalin de nerprun en extrait (6% du poids de la fibre à teindre). Les bains ont été maintenus une heure à 90°C.

On obtient logiquement du orangé.  le bain alcalin donne des tons plus vifs que les autres bains. Le cuivre éclaircit les couleurs mais sans vraiment d'intérêt, car il les fait tirer vers le beige. Le fer fonce beaucoup les couleurs en les verdissant mais sans intérêt, car les ternit.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Mordançage à l'alun              
Mordançage alun et sulfate de fer    
Mordançage alun et sulfate de cuivre
Teinture en bain acide
157
158
159
Teinture en bain neutre
160
161
162
Teinture en bain alcalin
163
164
165
 

Pastel sur pied de garance

Nous avons fait macérer les racines de garance broyées en petits morceaux (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre ou alcalin pendant quatre jours.
Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant deux heures et demi avant d'être filtrés.
Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 60°C.
Nous avons ensuite plongé chaque échantillon quelques minutes dans un bain de pastel.

Nous attendions des violacés (rouge + bleu). Le résultat est catastrophique. Etant donné que les bains de garance étaient assez oranges, on se retrouve plutôt avec des marrons qu'avec des violets. L'échantillon du bain acide qui était le plus rouge au départ donne des rouilles foncés, sauf le lin qui est le seul a tirer vers le violet.
Le sulfate de fer et de cuivre ne changent pratiquement rien.
Les échantillons des bains neutres sont des marrons verdâtres. L'échantillon du bain alcalin tire sur le vert, étant donné que le pied de garance était presque jaune. En résumé : un mélange sans intérêt, surtout à cause de la couleur originelle trop orange des pieds de garance.

D'autre part, étant donné que les couleurs avaient vraiment pris de manière très irrégulière, nous avons voulu retenter ce mélange, au cas où cette catastrophe ne soit que ponctuelle. Nous avons donc fait un premier bain acide de garance en extrait (dosée à 6% du poids de la fibre à teindre), maintenu une heure à 60°C, puis un bain de pastel dosé à 5%.

Au final, ça a beaucoup mieux marché qu'avec les échantillons précédents où nous avions utilisé les racines. Il semblerait donc qu'il y ait bien eu un raté avec les racines, sans doute au mordançage. Cela étant, on a pas non plus de violet, c'est un bordeaux, violet sur le lin uniquement, et le résultat n'est quand même pas extraordinaire.

Légende des images
(en gras, les nuances intéressantes)
Mordançage à l'alun              
Mordançage alun et sulfate de fer    
Mordançage alun et sulfate de cuivre
Teinture en bain acide
121
423 (2è essai)
122
123
Teinture en bain neutre
124
125
126
Teinture en bain alcalin
127
128
129
 
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