Artichaut

Localisation géographique

L'artichaut est un chardon domestiqué et cultivé, d'origine méditerranéenne à l'état sauvage.

Utilisation historique

Les Grecs et les Romains connaissaient une plante qu'ils nommaient Cynara, mais nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agisse de notre artichaut. Il est attesté de façon certaine au Moyen Age en revanche, en tant que chardon cultivé spécifiquement, originaire d'Afrique du Nord ou d'Egypte.

Il est peu probable qu'il ait été employé pour la teinture, mais cela reste néanmoins possible.

Parties de la plante utilisées

On utilise les feuilles, mais a priori celles qui sont à la base de la plante, et pas les "feuilles" qui se mangent.

Procédé(s) de teinture

Pour notre expérimentation, nous avons utilisé les "feuilles" qui se mangent, faut d'avoir pu trouver celles de la base de la plante. Nous avons fait macérer ces "feuilles" hachées (même poids que celui de la fibre à teindre) dans des bains acide, neutre et alcalin pendant 21 heures. Les bains ont ensuite été portés et maintenus à ébullition pendant une heure et demie avant d'être filtrés.

Lors de la teinture elle-même, les différents bains ont été maintenus une heure à 90°C.

L'artichaut alcalinise le bain : notre bain neutre avait un pH de 8,2.

Résultats obtenus

Un seul échantillon s'est trouvé coloré en vert, couleur attendue. Il est certain que nous aurions eu beaucoup plus de résultats en utilisant les vraies feuilles de la plante.

Les bains d'alun et de sulfate de fer n'ont aucun intérêt, l'échantillon n'est pas teint. Seul le mordançage au cuivre donne un résultat, surtout en bain alcalin où l'on a un beau vert d'eau sur laine et soie (le lin n'a pas pris de couleur). Après test, c'est bien l'artichaut qui donne cette nuance, car un échantillon plongé 1h dans un bain alcalin sans artichaut puis simplement mordancé au sulfate de cuivre est resté écru.

Palette obtenue avec l'artichaut