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Chez les Scandinaves, Baltes, et vikings de l'Est

Du 9 au 12e siècle

Du 9e au 12e siècle

 

 

  • Au moyen-âge, chez les scandinaves, les peuples Baltes ainsi que les vikings de l'Est (j'y inclus les Rus), une très grande quantité de bijoux reprenant cette technique a été retrouvée, popularisant aujourd'hui cette technique chez leurs reconstituteurs historiques.

 

 

 

  • Origine : Byzance ?

Il est énoncé (1) que ce serait à Byzance que les vikings auraient appris cette technique :

 

"Une part notable du travail des orfèvres nordiques était consacrée à
la fabrication de ces symboles de statut social qu'étaient les colliers
et les bracelets.[...] c'est également à l'étranger, et notamment à 
Byzance, que les Scandinaves apprirent à fabriquer des chaînes fines et 
souples à l'aide de la technique du crochet, ou en utilisant de petites 
mailles entrelacées." (2)

 

  • Un accessoire exclusivement masculin ?

 

Chez les vikings, on peut parfois lire qu'une grande grande majorité des chaines de ce genre retrouvées sortent de tombes masculines (notamment les chaines aux pendentifs en croix, marteaux...), ce qui laisserait envisager une possible exclusivité de port. Cette "affirmation" contredirait une autre source énonçant que les hommes ne portaient pas de bijou autour du cou.

 

 

 

 

 

 

Pourtant, il semblerait que des chaines de ce genre ont été également employées par les femmes dans leurs parures (trouvailles dans certaines tombes féminines),  disposées de la même façon que les hommes (chaînes  avec crucifix  retrouvés autour du cou de leurs squelettes) mais également disposées de manière différente (chaines pendantes entre les broches des costumes féminins).

 

 

 

 

  • Plusieurs longueurs ont été retrouvées : de très courtes (chaînes d'accroche de couteau, assemblage de morceaux dans le collier d'une parure Finnoise), de taille moyenne (chaine pour fibule de cape), mais les chaines peuvent être très longues (80 cm sur un des exemples traités par Tomanterä (célèbre archéologue traitant sur le sujet) dans ses travaux, voire même plus sur l'une des photos ci-dessous).

  

Finitions

Historiquement, dans les colliers retrouvés :

  • La plupart des chaînes sont étirées, mais certains ne le sont pas, ou ne le sont que partiellement. Lorsqu'elles sont étirées, elles peuvent être "simplement" étirées sans étape supplémentaire, ou complétées par une étape supplémentaire de léger martelage (3) pour aplatir les boucles, et les re-étirer une nouvelles fois (mailles encore plus entrelacées, chaines encore plus fines).

 

  • Les chaînes peuvent être faites d'un seul trait, ou entrecoupées de perles, pièces ....

 

  • Ils n'ont pas tous des embouts (cachant le début/fin de la chaine) ; parfois ces embouts sont simples, (simple cône) et parfois très travaillés (têtes de dragon).

 

 

 

  • La plupart des chaînes fermées que j'ai vues sont assez longue pour ne pas nécessiter de fermoir, cependant, dans le cas contraire, on peut trouver des fermoirs en "S".

 

 

Outils

  • Selon John Veje Jensen (un autre spécialiste du sujet), on ignore exactement à quoi ressemblaient les supports permettant de tresser ces chaines, à l'époque mais le travail d'archéologie expérimentale, et, très probablement (du moins, il s'agit de ma supposition personnelle), le recoupement avec les méthodes employées chez certains peuples pratiquant encore cette technique de nos jours, ont permis de déduire la manière et les outils avec lesquels ils procédaient à l'époque. 

 

  • Néanmoins, une planchette en os avec plusieurs diamètres de trous a été retrouvée, correspondant aux critères des planches d'étirage des chaînes, et laissant libre court à l'hypothèse qu'il pouvait s'agir d'un de ces objets qui, accompagné de pinces, permettait cet étirement des chaînes.

 

 

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