Etablissement de l’Eglise picte
L’Eglise a un rôle crucial à la fin du VIIè siècle dans l’établissement du concept d’une seule royauté picte. Une dispute apparaît entre Eglise romaine et Eglise de Columba, chacune voulant la suprématie. Le prétexte est la date de Pâques, mais c’est en réalité une lutte de pouvoir. En Northumbrie, le synode de Whitby en 664 tranche pour l’Eglise romaine. En Argyll, les moines d’Iona perdent donc leur influence sur la Northumbrie. En 688, Adomnàn est persuadé, et promouvoit les pratiques romaines au Pictland. Iona ne suivra qu’en 712. En 716, l’Eglise picte passe officiellement de columbaine à romaine : instauration de la Pâques catholique, et mise sous la protection de Saint Pierre.
Cependant les pratiques romaines avaient déjà été adoptées, mais l’introduction consciente de cette Eglise réformée à travers le royaume entier comme L’Eglise picte était un moyen à la fois de consolider et d’étendre l’autorité royale. Les nobles locaux acquérirent de l’autorité en s’associant avec cette nouvelle source de pouvoir, qui élargissait également leurs possibilités de carrières. L’Eglise assistait également le pouvoir dans les matièrse administratives. Au VIIIè siècle, on assiste à une symbiose entre le roi et l’Eglise. En échange, l’Eglise obtenait des terres (et les droits associés) dont elle avait besoin pour la nourriture et les revenus. Les croix et pierres taillées pictes de cetet époque seraient alors, plutôt que des pierres tombales, des professions de foi en la nouvelle Eglise réformée. Là où elles sont abondantes, c’est sûrement là où l’aristocratie locale soutenait la nouvelle Eglise avec le plus de ferveur. A la fin du VIIIè et au IXè siècle, de nouveaux monuments funéraires apparaissent, montrant que l’Eglise s’est fermement établie dans l’enterrement des nobles en tout cas.