Tunique de Skjold hamn, 995-1029
Cette tunique a été retrouvé en Norvège, plus précisément dans le Nordland. Datée lors des premières analyses du XIVe siècle, elle a été récemment testée au carbone 14 et re-située comme trouvaille du XIe siècle, fourchette entre 995-1029.
Fouillé en 1936 par Gutorm Gjessing, le marais près du port de Skold, dans le Nordland norvégien, a révélé un corps très mal conservé (décalcification importante). Le corps était enveloppé d'une couverture à carreaux : c'est une sépulture. Sur ce corps, 4 vêtements ont pu être étudiés :
Le corps lui même a soulevé des questions. D'une taille modeste, 1m55, les études génétiques récentes démontrent que la personne, était une femme. Bien que le port de Skjold ait été à l'époque fréquenté par des scandinaves et des Saami (lapons), aucun marqueur génétique particulier ne permet d'étayer la théorie d'une appartenance à l'ethnie Saame (encore débattue aujourd'hui). Les premières datations basées sur une étude au pollen (Palynologie) et sur le style des vêtements situent la trouvaille au milieu du XIVe siècle. Une datation récente (1983) au cabone 14 a révélé que le corps a été enterré dans le marais au début du XIe siècle, soit entre 995 et 1029. Ces vêtements livrent d'importantes informations sur une région et une période mal connue du moyen-âge scandinave, à la fin de l'ère Viking. Sur-tuniqueLes données sur la sur-tunique sont trompeuses, a cause de la taille du porteur. Le vêtement devait arriver à mi mollet. La sur-tunique (ou Kirtle) est très ample, notamment au niveau de l'évasement de la jupe. Le col en V, ainsi que les manches sont bordés d'une tresse de laine (galon), faite au peigne. Les dimensions du vêtement sont les suivantes :
Cagouletype Nørlund type I à coupe simplifiée C'est une cagoule avec une pointe tombant dans le dos. Elle est faite de laine épaisse (partie spécifique de la toison, plus dense, grasse et imperméable) tissée en sergé. L'étude de la cagoule se révèle difficile car seul un coté et l'arrière sont conservés. Gutorm Gjessing a émis l'hypothèse qu'un cordon (retrouvé) était passé dans une rigole autour du visage, afin de pouvoir resserrer la fermeture. Deux trous à la base du menton sont bien visibles, mais la décomposition ne permet pas d'affirmer qu'il ne s'agit pas de trous d'usure. Sources
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