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Guide de l'équipement Gaëlique

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Traduction de l'article "Gaëlic Kit Guidelines" de John Nicoll.

L'article original se trouve ici.

Guide de l'équipement Gaëlique

by John Nicholl

Depuis les deux dernières années, en tant que groupe nous nous sommes focalisés de plus en plus sur la vie et l'artisanat du 10ème siècle. Il est important de préciser que nous nous sommes plus particulièrement spécialisés sur la culture Hiberno- plutôt que sur la culture gaëlique. Ceci est probablement dû à la soudaine grande disponibilité des sources concernant la période Hiberno- dans l'histoire Irlandaise et à la relative pénurie des sources en rapport avec l'équipement Irlandais. La majeure partie de nos sources provient des rapports de fouilles urbaines Hiberno-Viking.

Jusqu'à aujourd'hui aucun rapport sur une installation rurale n'a été publié. Une telle installation à été découverte à Brown's Barn près de Tallaght pendant la pose de la canalisation de gaz de Kinsale il y a quelques années, mais aucune publication n'est disponible pour l'instant.

Les annales font référence à des installations comme Dun Amhlaimh (Olaf) à Clondalkin, qui a été brûlé en 867 après J.C. avec « 100 têtes Nordiques empalées sur des lances » et à des tombes isolées comme celles trouvées près de Barnhall à Leixlip en 1788, qui laisse supposer la présence d'une installation dans les alentours. En ce qui concerne les Irlandais qui vécurent eux aussi dans cette région, et la façon dont ils auraient pu se vêtir, nous devrons nous tourner vers des sources iconographiques.

Les principales sources de ce guide sont:

  1. Croix de « Scriptures » à Clonmacnoise.

  1. Croix de  « Muiredach » à Monasterboice (923 Apres J.C.).

  1. Le livre de Kells (8ème siècle).

  1. Tombeau de St Moedoc (11ème siècle).

  1. Giraldus Cambensis (1183 - 1185).

  1. Textes divers, annales, et rapports concernant les textiles et leurs couleurs.

  1. Les dessins de Durer datant du 16ème siècle, représentant des paysans et des soldats Irlandais.

Si nous prenons le livre de Kells comme point de départ et Durer comme point d'arrivée, alors nous pouvons conclure qu'il y a une continuité dans les styles vestimentaires étalés sur plusieurs siècles, avec un processus graduel de changement à partir de la période Hiberno-.

Durant cette période, la société gaëlique semble avoir été stratifiée et gouvernée par des règles fortes. Dans le « Leabhar na gCeart », Le Livre des Droits, l'habillement a une importance symbolique, il représente le rang et la richesse, et était soumis à un ensemble de règles.

Le livre de Kells nous révèle que deux styles vestimentaires étaient utilisés à l'époque. Ces deux styles sont retranscrits sur chaque source et indiquent une structure de classe, ou une répartition des tâches. L'habillement le plus communément représenté est le Leine, et le Brat.

Ce type de robe attachée par des fibules, semble avoir été introduit en Irlande entre la fin du 4ème siècle et le début du 5ème siècle après J.C. par des colons Brito-Romains. La fibule elle même est une invention Brito-Romaine datant du 4ème siècle après J.C., comme le Leine et le Brat dérivant très certainement de la toge romaine. On doit garder à l'esprit qu'à cette époque cette tenue était associée à l'aristocratie ou aux hauts dignitaires de la société Irlandaise. Le fait que cette association ait perduré sur une si longue période est peut être le témoignage de l'impact qu'elle a eut sur la conscience sociale des peuples, tout autant que l'association de certains vêtements avec les fondateurs de la société gaëlique (Goedilic) comme décrit dans les sources des Sagas Gaëliques.

Presque toutes les illustrations représentent le Christ, la Vierge, et divers Saints. Les vêtements qui y figurent peuvent être interprétés comme représentatifs de la classe sociale supérieure. Il existe cependant l'illustration d'une femme avec une chèvre, qui est manifestement considérée comme un élément négatif. Cette femme est représentée portant un Leine et un Brat, mais aucun couvre-chef. Or le port d'un couvre chef ou d'une caille faisait partie des lois de Brehon. On peut en conclure que le Leine et le Brat n'étaient pas réservés à une élite sociale mais étaient portés par toutes les classes sociales, la distinction du rang se faisant par le port d'un couvre chef.

Toutes les illustrations s'accordent sur ces détails :

Leine

Le leine était un vêtement de lin porté à la fois par les hommes et les femmes. Le leine descendait jusqu'aux pieds pour les femmes, et jusqu'aux chevilles pour les hommes. Il était fait à partir de lin blanchi ou teint d'une seule couleur vive qui était décrite comme “gel”. Il est possible que le blanc était une couleur réservée aux ecclésiastiques, alors que les couleurs vives était préférées par le reste de la population. Le livre de Kells nous montre des leines de diverses couleurs.

les manches étaient larges voir très larges aux épaules et serrés aux poignets. Il n'y a aucune illustration de manches large aux poignets.

Les illustrations du 8ème siècle nous présentent le leine comme un vêtement lâche, d'une seule couleur et décoré de galons à l'encolure, aux poignets, et aux ourlets. Il n'y à aucune preuve picturale témoignant de l'existence d'un leine bi-colore ou multi-colore. L'encolure était traditionnellement circulaire ou occasionnellement en V.

Il semblerait que les gravures du tombeau de Saint Moedoc représentent des leines plissés, car les plis sont trop régulièrement dessinés pour ne représenter que les plis normaux des vêtements. Comme le tombeau date du 11ème siècle, il est très probable que cela indique une mode ou un changement de style influencé par le Kyrtle plissé scandinave.

Le leine était maintenu à la taille par un "crois" ou une ceinture. Ces ceintures étaient faites de laine tissée avec des tablettes ou de cuir, et pouvait aussi servir à accrocher une bourse, un couteau ou d'autres ustensiles.

Par temps chaud, lors d'activités physiques comme les travaux des champs ou la guerre, le leine pouvait être remonté au dessus de la ceinture pour permettre une plus grande aisance. La représentation de Cain et Abel sur la croix de Muiredach à Monasterboice nous montre le leine porté de cette façon. De même un guerrier est représenté sur la croix de Scriptures portant son leine remonté. Il ne doit pas être confondu avec un kilt, pour lequel il n'y a aucune preuve.

Brat (Manteau)

Comme le leine, le brat est porté à la fois par les hommes et les femmes, de nombreuses illustrations témoignent de ce fait. Elles montrent toutes le brat porté autour des épaules. Il était attaché avec une fibule sur l'épaule droite pour les hommes et dans l'alignement du menton pour les femmes. Il n'y a aucune illustration témoignant d'un brat porté en travers du corps comme dans Braveheart ou dans le style favori de certains groupes Gallois.

Il n'y a aucune preuve formelle non plus d'un brat à capuche, bien que quelques illustrations montrent le brat couvrant la tête et attaché comme d'habitude avec une broche. Si le brat était de la même taille que le porteur, alors il est possible de le remonter sur la tête pour en faire une capuche et de fermer le brat à l'aide d'une fibule.

La forme du brat est le plus souvent rectangulaire, d'une seule couleur avec des bords très contrastés. Pour former ce bord de couleur, on peut doubler le brat d'une couleur contrastante qui ira envelopper le morceau de tissu principale pour former les bords. Mais on peut le décorer d'autres façons, comme par exemple en ajoutant une frange ou un galon tissé avec un métier à plaquettes. En revanche, il n'y a aucune preuve que cette frange faisait partie intégrante du brat.

Lors de la fabrication d'un brat, il est plus historique de couper un large morceau de tissu en bandes plus étroites, qui seront ensuite cousues les unes aux autres afin de coller aux capacités techniques de fabrication de vêtements de l'époque. Les bandes peuvent varier de 60 cm à 90 cm.

Manteau (Fallaing)

Le manteau ressemble beaucoup au brat, mais diffère en quelques points. Il etait fait de laine mais à la difference du brat il semble qu'il ait eu une capuche et qu'il était quelque peu plus court et plus moulant. Les illustrations nous le décrivent comme tombant juste en dessous du genou. Il semble qu'il était fermé par devant à peu près au niveau de la taille, et qu'il ait été simplement relevé sur la tête du porteur car aucune broche n'est représentée pour l'attacher.

Ce manteau était pourvu de fentes de chaque coté afin de faciliter les mouvements des bras. Comme le brat, les bordures du manteau étaient décorées de galons.

Ionar ou Tunique

La longueur du ionar peut varier et il était lui aussi porté autant par les hommes que par les femmes. C'était un vêtement à manches, en laine, qui s'enfilait par la tête. La longueur des manches semble varier de l'épaule au poignet mais elles n'étaient pas aussi moulantes que celles du leine.

Ce vêtement était décoré au niveau de l'encolure, des ourlets, et des poignets, par des galons. On peut voir dans le tombeau de Saint Moedoc, une représentation de femmes portant un ionar au dessus d'un leine. D'autres illustrations nous montre des hommes vêtus de plusieurs couches de vêtements sous un brat.

Il existe une seconde sorte de robe, appelée inar et truis (veste et trews). Il semble qu'ils étaient portés par les soldats. On peut retrouver des illustrations de ces vêtements dans le livre de Kells ainsi que dans sur les "High Crosses".

Inar (veste)

L'inar était une veste de laine qui se portait près du corps, qui arrivait à hauteur de taille, qui se fermait grâce à une broche, et qui avait probablement la coupe type " cerf-volant ". Cette veste était soit pourvue de manches longues et serrées, ou complètement sans manches. En générale, les poignets, les ourlets et l'encolures étaient décorés.

Il semble que ce vêtement était porté avec le truis. Les modèles de ceux-ci varient. Les illustrations du livre de Kells, et de la croix de Muiredach nous dépeignent des soldats portant des truis s'arrêtant juste au dessous, ou juste au dessus du genou.

Ceux représentés dans le livre de Kells, sont d'une seule couleur, serrés et s'arrêtant en dessous du genou alors que ceux dépeints sur le panneau de la croix, sont lâches, rayés et noués juste au dessus du genou. Cette différence peut s'expliquer par une évolution de la mode et des styles. On peut aussi trouver dans le livre de Kells, des illustrations de truis long et serrés, maintenus par des boucles passant sous les pieds.

Cette combinaison de vêtements ne semble pas avoir été portée avec un brat, mais avec un manteau plus court. On peut retrouver une occurrence de ce style de "robe irlandaise " dans le Heimskringla. Les soldats nous sont représentés portant lance, bouclier, et épée.

Chaussures

Les illustrations des premiers manuscrits nous présentent un modèle de chaussure gaëlique bien différent des deux exemples actuellement visible au National Musuem. Ces chaussures sont faites d'une seule pièce et sont très décorées. Elles sont associées aux fouilles des premiers niveaux de Crannogs. Une bonne description est disponible dans Lucas (Ndt : Lucas est l'excavation d'un petit crannog à Rathjordan).

Cependant, il semble qu'elles ne furent plus à la mode à partir du 10ème siècle et ont été remplacées par des modèles plus communs type " chaussons " ou " montante jusqu'à la cheville ". De nombreuses pièces ont été retrouvées dans des fouilles urbaines et sont actuellement exposées. Il est juste de supposer qu'elles seraient parvenues à Hinterland.

Rien dans les fouilles irlandaises n'a été retrouvé prouvant que des semelles ou des talons cloués existaient au Xème siècle. L'addition de ces éléments est une chose moderne et anachronique. Les talons en tant que tels, ne font leur apparition qu'au 14ème siècle et bien que les chaussures ferrées soient une invention romaine, les villes et les routes du 10ème siècle n'avaient pas de surface en métal ou en béton donc les talons et les fers n'étaient pas nécessaires. On estime que les chaussures du 10ème siècle pouvaient tenir 2 mois avant d'avoir besoin d'être réparées. Deux mois durant lesquelles les chaussures étaient constamment portées peuvent s'apparenter à plusieurs saisons pour nous.

Le livre de Kells nous dépeint les soldats comme pieds nus, bien que des images plus tardives nous les montrent comme portant des chaussures. Il a longtemps été désapprouvé d'être pieds nus dans la société irlandaise, c'est pour cela que les chaussures aussi sont devenues un symbole de rang social. Ces chaussures pouvaient être simples et rigides pour les moins estimés de la société, et plus raffinées et décorées pour ceux faisant partie de la haute société.

Couleur

Les teintures les plus utilisées à l'époque était faite à partir de garance (rouges, roses, rouilles, etc.), de gaude (jaunes), et de pastel (bleus). Ces teintures sont présentes sur de nombreux textiles trouvés aux alentours de l'Irlande. Bien que certains morceaux de tissus retrouvés étaient d'une seule couleur, d'autres présentaient des combinaisons de bandes et de carrés de couleurs contrastées. (Il n'y a aucune preuve concernant le tartan).

Nous savons que les Vikings importaient de grandes quantités de laines très colorées, de lin et de soie pour améliorer leur production artisanale. Les couleurs les plus courantes trouvées à Dublin étaient le rouge et le pourpre. Nous savons aussi d'après l'analyse de comptes que les Irlandais pillaient délibérément Dublin et Limerick pour leur stock de vêtements.

Broches

Le seul type de broche représentée en utilisation est la fibule. Les illustrations nous indiquent qu'elle était tout autant utilisée par les femmes que par les hommes. La seule différence semble être sur le point d'attache de celle-ci, les femmes la portent dans l'alignement du menton pour attacher le brat, alors que les hommes la portent sur l'épaule droite, et ce faisant, rejetant légèrement le brat sur un coté.

Comme déjà mentionné, les broches découlent des modèles Brito-Romains du 4ème siècle après J.C. et ont été retrouvées dans beaucoup d'endroits à travers l'Irlande. La broche doit être portée avec l'aiguille vers le haut. La loi peut tenir pour responsable tout homme causant des dommages avec sa broche.

Coiffure

De nombreuses coupes de cheveux sont représentées, certaines d'entre elles semblent être associées à une classe sociale précise. Les soldats par exemple, sont représentés à la fois avec des coupes de cheveux longues, ou courtes. Il semblerait aussi qu'ils aient portés la moustache avec ou sans la barbe.

Les hommes de haut rang optaient pour une barbe ou pour un rasage complet plutôt que pour une moustache. Des rasoirs semblables aux rasoirs "coupe-chou" ont été retrouvés à Dublin. Il existait aussi des règles déterminant à quel point les cheveux pouvaient être courts. Il était considéré comme indécent d'avoir plus de 10 centimètres de cheveux entre le haut de l'oreille et la racine des cheveux.

Les représentations nous montre des femmes portant les cheveux longs, quelques fois tressés, mais toujours clairement visibles. Il ne semble pas y avoir eu de tentative de cacher les cheveux.


 

Résumé du nécessaire de l'équipement Gaëlique

IL EST À NOTER QUE LA RICHESSE DEFINISSAIT LA MANIÈRE DE S'HABILLER AINSI QUE LA FACTURE ET LES COULEURS DES VETEMENTS.

FEMME

Leine Mna : Robe de lin d'une seule couleur, descendant jusqu'aux chevilles, aux manchettes, aux bords et à l'encolure décorés, aux manches serrées.

Ionar Mna : Sur robe ou tunique, en laine, plus courte que le leine.

Brat : manteau rectangulaire fait à partir de laine, d'une seule couleur, habituellement aux bords décorés de franges ou de broderies. Au moins de la même taille que la taille du porteur. Les personnes de rang plus modeste devront arborer des schémas de broderie simple.

Caille : Voile ou couvre-chef. Il semblerait que ce soit un élément de la mode essentiellement porté par les femmes. Il pouvait être de lin de très bonne qualité ou de soie. Une loi interdisait aux jeunes de porter ce voile.

Crois : Ceinture de galon ou de cuir.

Mala : Bourse, ou petit sac accroché au crois.

Broga : Chaussure de cuir ou de peau, dérivé du mot « Brok » en vieux Norrois.

Fibule

Accessoires à inclure :fuseau (pour filer la laine), un petit couteau dans un fourreau (scabbard), des bouts de laines.

HOMME

Leine Fir: Longue tunique de lin, comme pour les femmes.

Ionar Fir : Tunique faite à partir de laine.

Brat : : manteau rectangulaire fait à partir de laine, d'une seule couleur, habituellement aux bords décorés de franges ou de broderies. Au moins de la même taille que la taille du porteur. Les personnes de rang plus modeste devront arborer des schémas de broderie simple.

Pour les soldats et les civils de rang modeste :

Trius : Pantalon arrivant aux genoux, pouvait être rayé.

Osain : Pantalon serré similaire aux bas, avec un étrier sous le pied.

Inar : Courte veste pouvant être sans manches ou à manches courtes.

Manteau court : Ne devrait pas être plus long que les environs de la taille. Le brat long ne devrait pas être porté avec une veste et des trews.

Broga : Chaussure de cuir, découpe traditionnelle du 10ème, mais pas de talons ou de semelle clouée ajoutés. Fait soit à partir d'un seul morceau ou bien une pièce pour la plante du pied, et une autre pour la partie supérieure de la chaussure.

Brat : Long manteau, d'environ la même taille que la taille du porteur, aux décorations simples. Il est possible d'ajouter des galons aux couleurs contrastant avec celle du brat.

Leine Fir : Qui semble avoir été porté remonté au genou et fixé à la taille, pendant le travail ou le combat.

Crois : Ceinture de galon ou de cuir.

Accessoires à inclure : couteau dans un fourreau, bourse de cuir.

ARMES

Dans la mesure du possible, les orthographes irlandaises modernes seront appliquées. Cette liste est dressée à partir d'un article extrait de Irish Sword portant sur « Les Armes et Armures du Peuple Irlandais ».

Couteau : Scian

Cotte de mailles: Luireach
Casque: Clogas ou Cathbarr.
Lance: Sleagh, mais les mots, Ga, or Gaoi pouvaient aussi être employés.
Bouclier: Scath
Projectiles: Birin
Epée: Claiomh, normalement échangé ou pris à des des Vikings. (Très cher).

On désigne des vetements fait à partir de plusieurs couches de lin ciré comme armure, ainsi que les vestes de cuir.

Tenue de combat: Erred
Lance Nordique: Manais Lochlannach
Flèche: Saighead
Arc: Boagha
Carquois: Bolgan Saighead
Hache: Tua
Fronde: Boagha Cloch

Bibliographie:

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Some silk and wool headcoverings from Dublin: uses and origins - An inquiry, London.

Lucas, A.T. (1956) The Journal of The County Louth Archaeological Society, XIII, 4. Footwear in Ireland

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