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Le costume franc/carolingien d'Ermelinde de Tournai

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Etant assez circonspecte quant aux illustrations de psautiers, je ne m'en suis que peu inspirée.
En revanche, beaucoup de mes sources proviennent du livre Dressed in Anglo-Saxon England, de Gale R. OWEN-CROCKER (O.C.), dans la mesure où il ne me paraît pas totalement farfelu d'imaginer que les costumes devaient être très semblables de l'autre côté de la mer, bien qu'il y avait forcément des particularités géographiques. Sachant qu'elle même se base sur plusieurs sources, dont en partie l'iconographie religieuse. 
La garde robe et l'article seront complétés avec le temps. 


Sous-robe 1 :

. Réalisée dans du lin tissage diamant, écru et marron. Appelée subucula bissina (chemise de lin), elle était présumée visible et probablement non teinte, du moins jusqu'au IX ème (selon Aldhelm de Malmesbury dans De virginitate.)



. J'ai choisi de la faire la plus couvrante possible, dans un soucis de maintien de la chaleur. Le col est donc coupé à ras, avec une petite fente sur l'avant pour pouvoir passer la tête (qui a l'air de rester fermée – bon, pas sur la photo mais en vrai - mais que je fermerai au besoin avec une petite broche ou une épingle).



. Les manches sont resserrées au niveau des poignets. J'ai tenté de reproduire ce qu' O.C. explique à propos de la sous robe (à partir du X ème): «The sleeves usually have a wrinkled appareance, perhaps because they were rather long and were pushed up above the tight band at the wrist, but perhaps because they were deliberately pleated for a decorative effect. The undergarment sleeve usually have tight cuffs, depicted by a band wider than the bands of pleating/wrinkling on the forearm.» 



. La coupe est évasée en bas, grâce à 4 triangles (côtés, avant, arrière). Je n'ai pas trouvé de précision, et sur les enluminures, mais le fait d'ajouter des triangles permet d'imiter un peu mieux le côté drapé de certaines enluminures, et permet au moins une bonne aisance de mouvements.



Robe "riche" 1:

. Soie sauvage vert émeraude et sable, non teintée main. Vert émeraude déjà obtenu en teinture naturelle. 
. Je me suis davantage basée sur les psautiers pour cette robe là, et ce dans un soucis d'uniformisation : rester cohérente avec les costumes des autres reconstituteurs face au public. 
Je ne saurais donc pleinement le justifier. 
Les bandes aux manches, col et bas sont celles retrouvées classiquement sur les costumes reconstitués et dans les psautiers. J'ai volontairement choisi de ne pas mettre de bande au milieu pour que le costume ne soit pas "trop" caractéristique, et de toute manière même en se basant uniquement sur les enluminures, tous n'en comportent pas. 



Sur certaines également, on dirait plutôt qu'il s'agit d'un drapé, que d'une bande cousue ou intégrée au tissu (ceci dit, la nana a aussi l'air d'avoir été croisée avec un homard, alors est ce qu'on peut vraiment s'y fier...)



De même que toutes ne comportent pas de points ou de ronds, ces derniers pouvant d'ailleurs être assimilés à trop de choses différentes pour qu'on puisse en tirer une seule conclusion. D'autant que certaines enluminures (Chasse aux oiseaux, Sacramentaire de Drogon) n'en montrent pas du tout. 
O.C. précise d'ailleurs que ces représentations très présentes dans certains psautiers "continentaux" sont beaucoup plus modestes dans les ouvrages anglo-saxons.
Ce que l'on sait (d'après découvertes archéologiques), c'est qu'il y avait des broderies, au moins aux manches. O.C. : «Pieces of a unique garment […] partly embroidered in silk, have been recovered from Llangors, Wales. […] The pieces retain three different embroidery designs : a border with pairs of confronted lions, a geometric design of triangles, and a main design of hexagons composed of wine-scroll and enclosing two different types of bird, all set against an embroidered background.»
J'ai donc opté pour un modèle répétitif assez simple, en laine, agrémenté de perles de culture, mais ce qui, au final, n'en fait pas nécessairement un costume si riche que ça : (O.C.) «It is necessary to recognise that this is the garment [the sleeved gown] which seems to have been worn by secular women on most occasions, that it could be brightly coloured and might have decoration at the wrists and elsewere.» 
Certaines enluminures semblent représenter des motifs à d'autres endroits, mais il pouvait s'agir aussi bien d'un motif directement tissé dans le tissu (comme je tends à le croire selon la localisation). Ici le choix de la broderie s'impose puisque je ne tisse pas moi même le tissu. 



. Forme évasée avec triangles.
. Les manches sont droites et plutôt larges, laissant voir la sous robe. Il semblerait que l'apparition de manches évasées ne se fasse qu'à partir du début du XI ème, ce qui est trop tardif pour la période représentée. 
. Longueur de la robe aux chevilles, les pieds étant visibles sur la plupart des enluminures. 



Le voile :

. Soie très fine, non teintée main, mais des résultats similaires ont été obtenus avec un bain d'indigo concentré. 
. Bordée de perles de culture irrégulières (pour une question de coût, uniquement)
Source, toujours selon O.C. : «The occasional finds of beads near skulls in furnished graves may be the remains of headdress ornaments
L'ajout de perles sur le pourtour du voile ajoute en outre un côté pratique. Celui ci tient mieux puisque alourdi. 
. Je le porte sur cheveux tressés, ou emprisonnés dans une résille en fil de soie teinté indigo. 

La cape : 

Laine tweed vert foncé, doublée laine chevron vert clair. 
Col doublé de queues de renards argentés. Je n'ai pas trouvé pour l'instant de fourrure représentée sur les capes, mais j'ai froid au cou, alors il fallait bien trouver une solution ^^. 
Elle ne couvre donc pas la tête. Les modèles de capes recouvrant également la tête, très répandus du VII ème au IX ème disparaissent petit à petit par la suite. O.C. : «The symmetrical cloak which could be draped over the head […] continues to be depicted in this period [X ème/XI ème], but only in a minority of illustrations; it was perhaps going out of fashion



Ceinture et accessoires, chaussures, bijoux :

. Ceinture : à refaire. Simple, en cuir, avec boucle Angleterre X ème si je me souviens bien (j'ai perdu la source). J'y laisse parfois pendre un petit couteau dans son fourreau, ou y accroche une escarcelle en cuir simple. 
Or, d'après O.C. : «There are never, in late AS art, any pendent girdle ends with or without strap tags, nor are there buckles. No tools or personal ornaments hang from the girdle or sash.» 
(ces pratiques auraient perduré jusqu'au VII ème siècle puis progressivement disparu avec la christianisation)
Ce qu'elle en dit, par ailleurs : «In some illustrations the gown hang loose, in others it appears to be pouched over the hips, as if over a concealed girdle. Some figures […] appear to have a broad, self-coloured sash at the waist. A diagonal line suggests that the sash may be wrapped round twice, or arranged with a twist in it
De plus, je n'ai pas trouvé jusqu'à présent d'image montrant une ceinture pendante.
Celles que l'on voit ici ou sur une images ci-dessus pourraient être en cuir, mais on n'y retrouve effectivement ni boucle ni pendant.



. Les chaussures, sont pour l'instant celles utilisées en viking, mais seront changées. 



. Les bijoux : 

- bracelet en argent ''simple et passe partout/toute époque ''. 



- boucles d'oreilles en argent, d'après un modèle trouvé à Rastede (Allemagne, Saxe) fin XIII ème/début IX ème. (j'ai fait avec ce que j'ai trouvé, pour l'instant...) 



- fibule de cape en argent, d'après un modèle trouvé à Goldsborough (Angleterre) X ème. (pas spécialement adaptée non plus, mais en attendant)

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