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Travail du bois, bois fendu et autres

Cet article expose les méthodes traditionnelles de travail du bois qui n’ont gère changées de l’antiquité jusqu’à l’ère industrielle.
Cet article expose les méthodes traditionnelles de travail du bois qui n’ont gère changées de l’antiquité jusqu’à l’ère industrielle. Le travail du bois par fendage : Avant l’ère industrielle, le fendage était communément utilisé pour débiter un arbre abattu (chêne, châtaignier, frêne, tilleul…), plus que le sciage (manuel) qui lui est bien plus long. De plus la scie «ne suit pas la fibre » du bois et engendre des discontinuités qui font baisser les propriétés mécanique des pièces ainsi obtenues. La mécanisation en scierie a bien entendu pris le dessus de nos jours du fait de son rendement supérieur et sa facilité de mise en œuvre. En effet, la réalisation de pièces de bois par fendage nécessite de bien connaitre les essences de bois et leurs propriétés. Il est effectué quand le bois est « vert », c’est-à-dire directement après abattage, ce qui facilite grandement le travail et évite les fissures qui se manifestent quand on laisse un grand arbre sécher en une seule pièce. L’abattage a lieu de préférence en période d’hivers quand l’arbre contient peu de sève afin d’éviter également de gros problèmes de fendage. Le roi des arbres pour ce travail est le chêne dont le fendage est relativement aisé et dont la structure interne permet d’obtenir de beaux motifs une fois fendu que l’on ne vois plus en bois scié. De plus ce bois est très durable voir imputrescible sous certaines conditions. Le Châtaignier possède des caractéristiques similaires. Mise en œuvre : L’arbre est abattu à la hache et est fendu à l’aide de coins et d’une masse. On enfonce un premier coin à l’une des extrémités pour amorcer une fissure qui se propage diamétralement et suivant la longueur de l’arbre, de préférence du coté de plus petit diamètre ou présentant le moins de fissures. La fissure doit suivre la fibre et cela marche d’autant mieux plus l’arbre est gros. Pour certains arbres à fibre plus capricieuse ou croisée (orme, tilleul) le travail peut être plus rude. Dans tous les cas, prévoir des bouchons d’oreilles et de l’huile de coude. Transpiration garantie. Pour des arbres vrillés, c’est à dire aillant poussés hélicoïdalement, le fendage peut se révéler difficile voir impossible, tout du moins sur des grandes sections. Le premier coin enfoncé et la fissure amorcée, on place un deuxième coin dans la continuité de la fissure, on l’enfonce à la masse et ainsi de suite jusqu’à ce que l’arbre soit fendu en deux. On répète le même processus sur les deux moitiés ainsi obtenues pour diviser l’arbre en autant de quartier que nécessaire. En visant le milieu d’un quartier pour le refendre, on évite plus ou moins efficacement les problèmes bifurcation (quand le quartier ne se fend pas également sur toute la longueur. Bref un tel processus demande du doigté et de la délicatesse avec une masse de 4 kg pour ne pas obtenir une série de quartiers inégaux, fissurés, vrillés, inutilisables. C’est à partir de ces quartiers que l’on va fabriquer planches, poutres, manches d’outils, arcs selon la taille des quartiers, l’essence de bois utilisé et sa qualité. Par exemple, on fend du chêne pour obtenir des planches, mais on fend un if pour obtenir des chevrons pour la fabrication d’arcs. Exemple de réalisations en bois fendu : Fabrication des planches : Plusieurs techniques existent pour dresser une planche. Les scandinaves se contentaient de la hache et de la doloire (hache à tranchant large, droit et désaxé) et obtenais néanmoins des planches de grande qualité pour les bateau par exemple. Les caractéristiques mécaniques de ces planches sont exceptionnelles et permettent d’obtenir des assemblages légers. Mise en œuvre : A partir du quartier fendu, on va tailler des encoches sur un coté et à espaces réguliers en gardant intacte la partie du quartier qui contient la planche finale, avec une surépaisseur de finition. On fait sauter les morceaux de bois à la hache jusqu’à obtenir une grosse planche plus ou moins régulière. On peut réaliser des planches vrillées pour épouser la forme d’une coque du bateau scandinave. La finition se fait à la doloire qui sert à enlever de petits copeaux sans forcer. Sa maitrise est délicate mais permet d’obtenir de bonne finition une fois maitrisée. Autre méthode : On peut procéder au même travail à l’aide de haches, herminettes, planes et rabots. La différence consiste à utiliser une herminette pour l’ébauche une fois la surépaisseur du quartier enlevée et une plane ou un rabot pour la finition. Le rabot ou la varlope permettent d’obtenir des surfaces parfaitement planes grâce à sa grande surface d’appuis et sa faible profondeur de passe (mesure de la partie tranchante pénétrant dans le bois et générant un copeau).
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